Ouvroir
Auteur: GUILLEN Fabienne
Ouvroir
L’ouvroir
Je vous rappelle que notre association Le Pari de Lacan, forte de l’expérience dans l’APJL du défaut d’échanges suffisants entre le dispositif de la passe et l’ensemble des membres de l’association, a décidé de se doter d’un dispositif inédit : l’Ouvroir. Ce nom a été proposé par le collectif qui s’était chargé de travailler sur les modalités du dispositif de la passe au Pari de Lacan. Alors, je vais vous exposer rapidement la conception que nous avons de ce nouvel espace pour que nous puissions en discuter tous ensemble. Nous envisageons l’Ouvroir comme une interface entre ceux qui participent ou ont participé au dispositif de la passe et tous ceux qui n’y ont pas participé, mais y sont intéressés de quelque façon. Cet espace aurait pour vocation (j’emploie le conditionnel car cet espace sera ce que nous en ferons) d’être une sorte de laboratoire destiné à favoriser une élaboration collective sur les questions qui touchent à la passe, et donc, aux questions cruciales soulevées par l’expérience de la psychanalyse.
Qui est invité à intervenir dans cet espace de l’Ouvroir ? Quiconque souhaite venir témoigner de ce que lui aura enseigné l’expérience de la passe, que ce soit au titre de passant (Qu’il ait été nommé ou pas), au titre de passeur ou au titre de cartellisant des Cartels de la Passe, mais aussi, quiconque qui, n’ayant pas eu l’expérience de la passe, souhaite partager un travail de réflexion et d’élaboration qu’il aurait pu faire sur des questions touchant à la passe.
Comme je vous l’ai annoncé déjà sur la liste, nous avons constitué un petit collectif d’animation de cet espace de parole et de réflexion. Y participent Maria Triantafyllidou, Guy Lérès, Elisabeth Rigal et moi-même qui ait accepté d’en prendre la responsabilité.
C’est ici que je veux attirer votre attention, aux vues de certaines propositions d’interventions que j’ai été amenée à recevoir pour cette première séance de l’Ouvroir, sur le fait que ce nouveau dispositif doit être clairement distingué du secrétariat de la passe et du rôle que ce dernier est amené à jouer au sein de ce dispositif de passe. Je m’explique : nous pensons que l’Ouvroir n’a pas pour vocation d’accueillir le témoignage des démêlés ou embarras d’un ou d’une passante, confronté au dispositif de la passe. C’est justement là un des rôles, et pas le moindre, du secrétariat de la passe. En revanche, l’Ouvroir pourrait ouvrir son espace à des interventions issues ou non d’une expérience de la passe, qui viendraient témoigner d’un effort d’élaboration et pourraient être versées dans le creuset d’une réflexion collective autour de ce dispositif précieux que nous a légué Lacan.
Pour alimenter ce débat que nous souhaitons animer dans l’Ouvroir, nous avons pensé inviter de façon assidue sinon systématique à chaque séance, une ou un intervenant extérieur à notre association pour que puissent circuler dans nos discussions, des idées voire des élaborations qui appartiennent aux différentes associations ou écoles qui se sont dotées du dispositif de la passe. On peut même envisager d’inviter un auteur qui aurait déjà produit un livre ou un article sur la passe, bref l’idée est d’ouvrir le débat autant qu’il se peut.
Aussi avons-nous eu l’idée de choisir un thème de départ pour vectorialiser nos échanges, afin de tenter de construire ensemble et au fur et à mesure un cheminement qui nous permette de penser et repenser la passe. Nous sommes tombés d’accord de prendre comme point de départ de nos réflexions le thème de la nomination qui nous a semblé à la fois central et gros des enjeux cruciaux d’une psychanalyse et du sens de l’école de psychanalystes dont elle doit se doter. Je vais passer, maintenant, la parole à Françoise Delbos qui a été à l’initiative, heureuse à mon sens, de cette question épineuse de la nomination qu’il nous reste à baliser.
Fabienne Guillen
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