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Les rencontres du Pari à Toulouse : les choses de l’amour
10 octobre 2020 - 10 h 00 min - 18 h 00 min
10h à 12h – Le collectif : Psychanalyse, politique et d’elles d’amour
Rémi Brassié remi.brassie@gmail.com Dimitri Sakellariou dimpiersak@gmail.com
Nous traversons une situation inédite du fait de la pandémie mondiale qui n’est pas encore derrière nous. Nous avons vécu le confinement, la maladie et la mort, le dé-confinement, le masque et les gestes barrières, la reprise de l’activité économique qui a été mise au ralenti par la crise, etc. Nul doute que chacun d’entre nous y aura rencontré une foule de questions. Quels effets traumatiques se seront produits pour les sujets ? Comment s’expliquer, malgré une offre d’écoute psychanalytique dès les premiers temps du confinement, que cette pandémie amène, encore, peu de patients à s’adresser aux cliniciens ? Quels effets cet épisode a sur nos pratiques, et qu’en restera‑t‑il ? Que veut dire que le télétravail soit devenu la norme sans aucune opposition et que sera l’avenir du travail ? Comment s’expliquer que nous ayons été si obéissants lors du confinement et de l’interdiction de réunion qui sont des privations de liberté ? Comment faire dorénavant, dans un monde mis à mal aussi bien par le virus que par la politique ? Comment traverserons‑nous la crise économique et serons‑nous capable d’inventer un monde vivable ?
La liste des questions est interminable, et nous comptons sur celles de chacun d’entre vous pour ouvrir cette année par des échanges permettant de faire cas de la situation inédite que nous connaissons. Nous n’avons peut‑être pas encore le recul nécessaire pour élaborer à ce sujet, mais serait‑il raisonnable de laisser sous silence ce qui nous touche tous sans exception et qui nous a tenus éloignés si longtemps. Peut être pourrions nous partir pour croiser ces questions de l’expérience du confinement traversée dans nos” dispositifs institutionnels” ? Qu’ils se situent dans le champ sanitaire, social ou médico-social.
14h à 16h – L‘atelier : L’amour, l’a-mur
Fabienne Guillen fabienne.guillen@wanadoo.fr
Si l’amour fait tourner le monde, parler et écrire à flots depuis des siècles, peut-il prétendre à être autre chose qu’un mythe ? Oui, répond la psychanalyse qui fait l’expérience de « l’amour véritable » qu’est le transfert. Lacan nous donne les clés de ce nouvel amour dans le rapport du sujet à l’objet, mais aussi, ce qui est plus surprenant, au savoir. Cependant, que reste-t-il de l’amour après une analyse ? Un reste qui touche au réel, soit une suppléance à l’impossible rapport entre les sexes ? Si nous pouvons espérer sortir du sentiment comique et/ou tragique de l’amour, il n’est pas sûr que nous puissions nous en passer. Autant de questions à remettre sur le métier.
Carole Diaz interviendra sous le titre : Des hommes, des femmes, l’amour
Des hommes aiment.
Des femmes aiment.
Il y a l’amour, il y a le sexe.
Mais, il n’y a pas de rapport sexuel, comme le répète Lacan tout au long de son séminaire. Drame de l’humain: il ne peut y avoir de complétude dans la rencontre amoureuse. C’est cet impossible qui pousse le sujet vers l’analyse, avec son fantasme de le rendre possible. Lorsqu’il arrive à la fin de sa cure, s’il la pousse à son terme, il finit à la droite du tableau de la sexuation de Lacan avec un sinthome. Or, une femme peut faire symptôme pour un homme, et l’inverse n’est pas vrai nous dit Lacan, c’est un ravage. Si à la fin de l’analyse, le symptôme devient sinthome, alors, qu’en est-il du rapport amoureux? Une femme peut-elle faire sinthome pour un homme? Et l’inverse est-il possible?
D’ailleurs, que dit Lacan de la jouissance féminine?
Qu’en est-il de la satisfaction qu’on trouve à la fin d’une analyse?
Qu’en est-il de la solitude structurelle devant le féminin?
Que reste-t-il de l’amour lorsqu’il est sans objet?
16h à 18h – La mise…en commun
Elisabeth Rigal elisabeth.rigal6@orange.fr
L’amour trans-porte le sujet, au-delà de l’ordinaire. C’est un affect au spectre très large (de l’indifférence à la haine / de l’éveil à la passion)… glissant. Nous recueillerons ce que vous en avez extrait à partir de vos groupes de travail, de lecture, cartels, mais aussi en périphérie, avec les errances propres à chacun(e) à travers le théâtre, le cinéma, la littérature… la vie.
Georgette Bregou et Hélène Seguin
Pendant le confinement et après nous avons éprouvé la nécessité de travailler mais pas seules . Nous avons travaillé autour du séminaire sur le Transfert et quelques textes des Écrits. Nous avons extrait quelques questions : Quelle part la négation tient elle dans la constitution du symbolique pour le sujet ? Cela nous a ramenées aux premières opérations de subjectivation : symbolisation primordiale, première identification freudienne et ce qui en découle. Soit : aliénation /séparation, objet / signifiant. Quelles conséquences pour la clinique quant au choix des symptômes ? Comment le sujet se débrouille avec les signifiants de l’Autre ?