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L’OUVROIR
janvier 21 - 9 h 30 min - 12 h 00 min
L’interpétation
9h30 – 12hoo
Nous avons souvent souligné que les passants faisaient rarement état d’une, voire des interventions du (de la) psychanalyste qui avaient fait interprétation. Avec Freud l’interprétation visait à donner un sens au symptôme. Cette conception n’est plus qu’une étape pour l’analysant-e qui se charge bien tout seul-e de mettre sens et cause au service de la répétition. Lacan a décalé radicalement les choses en tirant, après Freud et différemment, les conséquences du sujet pris dans le langage.
A travers l’association libre, l’analysant éprouve l’insuffisance à dire (S barré) et celle du grand Autre à le compléter (A barré). L’écart s’inscrit alors dans le symptôme (pour la névrose) et marque le réel dont l’analysant aura à donner « une écriture » en fin de cure. Écriture n’est pas le fait d’écrire mais d’inscrire le trait du réel « par un artifice » (Lacan, séminaire 25, 10 Janvier 1975) que Lacan nommera sinthome dans le séminaire suivant.
Comment l’intervention de l’analyste fait-elle interprétation ? « Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s’entend… » Le pas fait par l’analysant efface-t-il le dire de l’analyste le réduisant à un écho pour en faire ex-sistence ? (cf. L’étourdit) C’est à dire une nécessité qui dépasse le vrai qui s’extrait de l’inconscient par le mi- dire qui inclut le réel. Cet oubli n’est-il pas constitutif du réel sur lequel bute la cure dans son décours et dans sa fin ?
La Journée de l’Ouvroir « La Nomination, quelles conséquences sur le “faire école” ? » à Marseille le 24 septembre 2023, a montré à travers la question du mot d’esprit comment l’interprétation « traversait » en quelque sorte le dispositif de la passe.
9h30-10h30
Hélène Seguin: « Un, deux, trois petits tours, le quatrième les nouera »
D’où parle l’analyste ?
Si le dire du premier opère une fermeture, le dire du second oriente, dès le début, la cure vers le Réel. La passe vérifiera ce point.
10h30-11h Pause
11h-12h
Nathalie Michon (EPSF): « Nécessités de l’interprétation ? D’un acte… l’acte »
L’interprétation de l’analyste est requise ; c’est au principe de l’analyse.
Nous nous proposons de revenir sur ce qui la nécessite, et aussi bien à quelles nécessités doit répondre l’interprétation.
Occasion de revenir sur ses versions successives en psychanalyse, et leur fin dans la cure d’aujourd’hui.
Si l’interprétation du psychanalyste a à être distinguée de son intervention, c’est en raison de l’écart que nous apprend l’étymologie, qu’il y a à maintenir entre démêler et se mêler à.
Façon de venir, en répondant à l’invitation de l’Ouvroir, se mêler à ses travaux, en espérant que de démêler il puisse s’agir.
Elisabeth Rigal animera la séance
Institut Protestant de Théologie
83 boulevard Arago, 75014 Paris
Prochaines rencontres autour de ce thème à Paris : 17 Mars 2024 et 23 Juin 2024
Collectif de l’Ouvroir : Elisabeth Rigal, Fabienne Guillen, Sophie Duportail, Guy Lérès, Maria Triantafyllidou, Sophie Léo