Ecoute psychanalytique

Depuis la fin du confinement, nous avons maintenue notre ligne ouverte. Chacun pouvant désormais aller trouver un analyste dans son cabinet les appels sur notre ligne ont cessé. Nus avons donc décidé de suspendre notre offre, quitte à la remettre en place si besoin. Cependant, nous restons engagés auprès de ceux qui souhaiteraient rencontrer un analyste que ce soit en lien avec la crise sanitaire dont nous ne sommes pas sortis ou pour toute autre raison. Si vous ne savez pas à qui vous adresser, ou bien pour toute autre question vous pouvez prendre contact avec nous à l’aide du formulaire ci-dessous.


Initié par des membres de l’association de psychanalyse le Pari de Lacan rejoints par d’autres, ce numéro de téléphone s’adresse aux soignants qui sont en première ligne de la lutte contre le coronavirus et aux personnes qu’ils rencontrent dans leur exercice et pour lesquelles ils jugent qu’une rencontre avec la psychanalyse pourrait être un soutien. Il a vocation à mettre en contact ceux qui le souhaitent avec un membre de l’association volontaire pour une écoute psychanalytique par téléphone.

Le premier avril 2020 : A l’issue de deux semaines de confinement et au regard de l’expérience que chacun de nous peut faire aussi bien dans sa pratique analytique que dans sa vie quotidienne et citoyenne, il nous semble opportun de ne pas restreindre notre offre aux seuls soignants et malades. Nous recevrons donc les appels de quiconque souffre dans le confinement.

Une permanence téléphonique est en place au

09 80 80 18 15

On peut y laisser un message pour être rappelé si personne n’est disponible pour répondre

La délégation de l’association de psychanalyse Le Pari de Lacan salue l’initiative de la Fédération Européenne de Psychanalyse (et désormais de bien d’autres associations et organismes) de créer des antennes d’écoute pour les soignants mis à rude épreuve par l’extension de l’épidémie, le nombre de morts, le manque de matériel, ainsi que pour ceux que les dits soignants voudraient y orienter. Un certain nombre de membres de l’association Le Pari de Lacan souhaite proposer une liste « supplémentaire » de noms auxquels il soit possible de s’adresser tout en préservant l’orientation psychanalytique. En ces temps de confinement où les cures in effigie sont en suspens ou se poursuivent au téléphone, ils font le pari qu’à partir de la psychanalyse une écoute puisse ouvrir à ceux qui le souhaitent et malgré la situation particulière, la possibilité a minima d’un repérage : celui de l’existence d’un « trop » qui habille d’angoisse une peur légitime. Au-delà, repérage éventuellement d’une ouverture au symptôme. Sans doute le confinement pourrait être propice, encore, à ce que chacun s’interroge sur sa place dans les événements qui font notre monde.
Il ne s’agit donc pas de s’ajouter à la liste des professionnels dont l’effort est tout à fait louable, mais de soutenir une offre à partir de notre rapport à la psychanalyse sans la rabattre sur les diverses thérapies qui proposent en ces circonstances des réponses anticipées par l’Autre (laïque ou non) du soin, au malaise individuel et collectif. Les volontaires de notre association font le pari du symptôme et tirent à leur manière des conséquences d’une formule de Pierre Bruno : « la Cité dans la psychanalyse ». La crise sanitaire mondiale que nous vivons s’est invitée dans nos cabinets, nous forçant à inventer des moyens de poursuivre avec ceux qui le souhaitent. Outre les analysants déjà engagés, nous soutenons cette offre auprès de ceux que nous pensons les plus exposés à ce réel que la cure nous a conduit à ne pas ignorer, en n’ignorant pas qu’ils entraînent dans le plus « intranquille » du Discours Analytique. Mais ce Discours est solidaire de la possibilité même d’un lien social.