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Les rencontres du Pari à Toulouse : les choses de l’amour
20 juin 2020 - 10 h 00 min - 18 h 00 min
10h à 12h – Le collectif : Psychanalyse, politique et d’elles d’amour
Rémi Brassié remi.brassie@gmail.com Dimitri Sakellariou dimpiersak@gmail.com
L’amour est à la visée de la cure. Pour Freud, elle permet de retrouver la capacité d’aimer, pour Lacan elle ouvre à un nouvel amour. Le discours capitaliste quant à lui, “forclot les choses de l’amour” affirmait Lacan dans la conférence de Milan sur le discours capitaliste. Dès lors, n’incombe-t-il pas à l’analyste de faire valoir à nouveau (réhabiliter) les choses de l’amour dans son époque en tant que l’amour est le signe qu’un pas a été fait pour “sortir le capitalisme de soi” (P. Bruno, Lacan passeur de Marx) ? Nous ferons le pari cette année qu’à faire courir les choses de l’amour dans les discours (comme on peut soutenir le transfert dans les institutions), la psychanalyse pourrait contribuer à redonner à la politique un cap qui n’aille pas au pire. Lui permettre, comme la psychanalyse le fait pour le sujet selon Michel Lapeyre, de passer “de la croyance à la crédibilité” via le travail de l’inconscient (L’en-je lacanien 2011/1 (n° 16), p.13).
Plus d’informations à venir sur le contenu de la séance de rentrée.
14h à 16h – L‘atelier : L’amour, l’a-mur
Fabienne Guillen fabienne.guillen@wanadoo.fr
Si l’amour fait tourner le monde, parler et écrire à flots depuis des siècles, peut-il prétendre à être autre chose qu’un mythe ? Oui, répond la psychanalyse qui fait l’expérience de « l’amour véritable » qu’est le transfert. Lacan nous donne les clés de ce nouvel amour dans le rapport du sujet à l’objet, mais aussi, ce qui est plus surprenant, au savoir. Cependant, que reste-t-il de l’amour après une analyse ? Un reste qui touche au réel, soit une suppléance à l’impossible rapport entre les sexes ? Si nous pouvons espérer sortir du sentiment comique et/ou tragique de l’amour, il n’est pas sûr que nous puissions nous en passer. Autant de questions à remettre sur le métier.
Dimitris Sakellariou interviendra sous le titre : « Amour–désir et Jouissance, ou, De quoi l’amour est-il le nom en psychanalyse ? »
L’amour comme phénomène n’a pas attendu la psychanalyse pour être au centre des préoccupations des humains. Platon le nomme le démon de l’entre deux : entre savoir et ignorance tandis que Aristote insiste sur la φιλία (amitié) qu’il distingue de l’égoïsme, de l’amour propre.
L’amour n’est certes pas à proprement parler un concept (psychanalytique ou pas), il n’en a pas moins partie liée avec les concepts majeurs de la psychanalyse, ainsi que les principales catégories lacaniennes Demande, désir, jouissance, lien de nouage (Demande, désir) mais aussi discordance (par rapport au désir et la jouissance). L’amour se décline dans toutes les formes d’assujettissement subjectif (Névrose, psychose perversion), les entités cliniques (hystérie obsession phobie). L’amour est aussi une suppléance (au rapport qu’il n’y a pas entre les sexes). Pour autant dans le sillage de Lacan et de son enseignement une question demeure : à savoir si la psychanalyse apporte du nouveau dans l’amour. Ce fut son pari et l’on en trouve des traces dans nombre des témoignages de la passe. Reste sans doute à transformer l’essai en y mettant l’épicentre de ce lien social réinventé par chacun qu’est la psychanalyse
16h à 18h – La mise…en commun
Elisabeth Rigal elisabeth.rigal6@orange.fr
L’amour trans-porte le sujet, au-delà de l’ordinaire. C’est un affect au spectre très large (de l’indifférence à la haine / de l’éveil à la passion)… glissant. Nous recueillerons ce que vous en avez extrait à partir de vos groupes de travail, de lecture, cartels, mais aussi en périphérie, avec les errances propres à chacun(e) à travers le théâtre, le cinéma, la littérature… la vie.