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Les Rencontres du Pari de Lacan, à Paris et en visio
9 avril 2022 - 14 h 00 min - 18 h 00 min
Elles se dérouleront en présence à la MAISON DES MINES (270 rue Saint Jacques, 75005) et en visio.
Voici le lien zoom pour nos 6èmes Rencontres, celles du 9 avril 2022 :
https://us02web.zoom.us/j/
Puis il vous faudra saisir :
ID de réunion : 859 1816 0046
Code secret : 009656
L’après-midi se déroulera en deux parties :
– de 14h à 16h : « La réalité », Séminaire de Pierre BRUNO
« Pour que l’antinomie réalité-réel ne devienne pas le pont aux ânes… à listes (expression plaisante de Lacan), je m’astreindrai à construire une relation entre Freud, pour qui la vraie de vraie réalité est, peut-être, la “réalité psychique”, à condition qu’elle soit justement interprétée, et Lacan, constamment accompagné par l’espoir d’une réalité dans laquelle “le réel ne flotte pas ». »
Vous trouverez en pièce jointe, l’argument plus déplié de ce Séminaire.
– de 16h30 à 18h : « En finir avec la psychanalyse ? »
C’est autour de cette question et de ces enjeux que la revue PSYCHANALYSE YETU, avec le Pari de Lacan, organise un colloque le samedi 11 juin et le dimanche matin 12 juin 2022.
Marie-Jean SAURET animera une table ronde consacrée à la question de la passe. Vous trouverez ci-dessous son texte introductif qui nous invite à relire le dossier consacré à la passe paru dans le numéro 48 de Psychanalyse YETU et qui servira de base à la discussion.
Des éléments de réflexion issus de la lecture de ce dossier seront amenés par :
En finir avec la psychanalyse d’aujourd’hui : avec la passe
« Seul dans sa relation à la cause analytique »[1] est la position, conquise grâce à sa cure, de celui qui légitimement, alors, « passe », témoigne… et (parfois) fonde. Les associations de psychanalyse, pourtant assise sur le Discours du Maître d’une façon qui devrait préserver la chance du Discours Analytique, n’ont cessé de se diviser et de se disperser autour de cette expérience – au point que certaines préfèrent établir un rempart autour d’elles ou bien rompre avec la passe. Devrait-on en conclure que cet essaimage relève du fait que c’est finalement la seule façon parfois, pour un sujet de préserver son rapport à la cause analytique et saisir la chance du Discours Analytique (« Je fonde ») ? Celui-là a pris le « risque fou »[2] de mettre en fonction le désir de l’analyste, et les conséquences semblent confirmer le diagnostic de Lacan ; « En fait, la chose terrible est que l’analyse en elle-même est actuellement [je souligne] une plaie : je veux dire qu’elle est elle-même un symptôme social, la dernière forme de démence sociale qui ait été conçue »[3].
Or, ce diagnostic ne disqualifie pas la psychanalyse à ses yeux, puisqu’il attribue une fonction à la maladie mentale, laquelle est portée au paradigme par la schizophrénie : fonction circonscrite à l’ironie. L’ironie joue de l’inconsistance de l’Autre, avertie de l’inexistence d’un Autre qui lui en garantirait la restitution. L’ennui, note-t-il c’est que l’ironie manque à sa fonction dans la névrose. C’est le génie de Freud de la lui restituer, moyennant quoi il la guérit. Suit la phrase suivante : « Maintenant la psychanalyse a pris la succession de la névrose : elle a la même fonction sociale, mais elle aussi, elle la manque. Je tente d’y rétablir dans ses droits l’ironie, moyennant quoi peut-être aussi guérirons-nous de la psychanalyse d’aujourd’hui [je souligne] »[4]. D’où notre question : la passe serait-elle la preuve de la guérison de la psychanalyse actuelle, d’
Le dossier autour de la passe du numéro 48 de Psychanalyse YETU réunit des réponses succinctes à la question de ce que nous avons appris en près de 60 ans de crises institutionnelles et d’expérience de la passe. Véronique BONNET (par Zoom) – « Der/Das /le Moment est il inexorable dans la passe? » –, Emmanuel LEHOUX – « La passe, anti initiation » – et Thérèse CHARRIER – « L’échec de l’inconscient » – ont choisi chacun (e) de faire valoir un point de l’une ou l’autre des réponses recueillis afin d’introduire notre discussion.
L’accès est libre, aucune inscription n’est requise.
[1] – Cf. « Je fonde aussi seul que je l’ai toujours été dans ma relation à la cause analytique » (Jacques Lacan, Autres écrits, Paris, Le Seuil, 2001, p. 229.
[2] – Jacques Lacan, « Intervention dans la séance de travail ‘’Sur la passe‘’ (samedi 3 novembre 1975) », Lettres de l’École freudienne, 1975, n° 15, pp. 185-193. Docuement de travail de l’ALI.
[3] – Jacques Lacan, « Yale University, Kanzer Seminar », Scilicet, n° 6/7, 1975, pp. 7-31.
[4] – Jacques Lacan, « Réponse à des étudiants en Philosophie sur l’objet de la psychanalyse », Cahiers pour l’analyse n° 3, Paris, Seuil, octobre1975, document de travail de l’ALI, souligné par moi.