(Nouveaux) Problèmes cruciaux pour la psychanalyse ? – 17 & 18 mai 2025 à Paris
Auteur: a-la-une
(Nouveaux) Problèmes cruciaux pour la psychanalyse ? – 17 & 18 mai 2025 à Paris
Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS)
2 Bis Rue Mercœur, 75011 Paris
La revue PSYCHANALYSE YETU avec le Pari de Lacan organisent leur deuxième colloque sur le thème (Nouveaux) Problèmes cruciaux pour la psychanalyse ?
« LA psychanalyse n’existe pas. C’est, au mieux, un paralogisme, à savoir un ratage dont peut advenir une satisfaction, à condition déjà qu’elle soit effeuillée au un par un. Tel « l’innommable » de Beckett, l’analysant est l’inventeur perpétuel : il ne peut dire et donc continue. Un psychanalyste est là, ou pas, pour l’aider contre à mettre un point final à son roman. Entre temps, dans les lignes et les blancs de son dit, se dressent, toujours infranchissables d’abord, les obstacles que Lacan a nommés, en 1965, « Problèmes cruciaux ». Ne pas s’en détourner requiert et juge la seule qualité qui vaille : persévérance. Cependant, pourquoi « nouveaux » ? Les accolades de la parenthèse ne sont ni des mots, ni des lettres, mais des tatouages qui invitent à prendre acte de ce qu’un dit est (pléonasme) toujours neuf. Pourquoi les terrestres (pour l’instant) s’habillent-ils, se tuent-ils, se droguent – ils, s’aiment-ils – ou elles aussi bien ? Comment, de ce cadran astral, une fois les étoiles remises à leur place, peut-on créer sa perspective ? »
Pierre Bruno
Samedi matin : Nouveaux problèmes, nouvelle clinique ?
Le terme « nouveaux » convoque l’actuel, le contemporain. De là à penser que la clinique, c’est-à-dire le sujet et ses symptômes, son discours, sont radicalement nouveaux, le pas est vite franchi. Certes, les normes sociales ont évolué de façon importante en quelques décennies, les représentations sociales de la masculinité et de la féminité évoluent, les relations hommes/femmes changent ainsi que les rapports parents-enfants. D’ailleurs, Lacan, en 1973, avançait à France-Culture : « Il y a des normes sociales, faute de toute norme sexuelle, voilà ce que dit Freud. » D’autre part, l’apport de la science qui se vérifie au quotidien modifie profondément le rapport de chacun au savoir, à la vérité, à l’autre. Ces nouvelles formes de malaise sont indexées par une psychiatrie adossée aux DSM, qui prétend trouver sa légitimité dans les neurosciences. Pour autant, peut-on parler de nouveaux symptômes au sens psychanalytique du terme, qui appelleraient un aggiornamento de la clinique ? Le singulier du sujet objecte à toute catégorisation et généralisation à laquelle répondraient les spécialistes, selon qu’ils font de la psychiatrie ou de la psychanalyse. Or, on ne fait pas de la psychanalyse, on fait une psychanalyse. Toute analyse est toujours nouvelle, propre à chaque sujet. Ainsi s’invente-t – elle : ce que les intervenants sont invités à renseigner.
9 h Ouverture
(Nouveaux) problèmes : psychanalyse, y es-tu ? par Marie-Jean Sauret, directeur de la revue PSYCHANALYSE YETU
9 h 15 Accueil musical par Adèle Jacquet-Lagrèze
9 h 30 Nouvelle clinique ?
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- –a-clinique, par Pierre Bruno
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- (a) oui bien sûr ! … mais en corps ? …,par Michel Roussan
10 h 30 Nouveaux problèmes ?
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- Expertise « psy » et psychanalyse peuvent-elles faire bon ménage ? par Vanessa Julien
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- La subjectivité de l’époque, par Laure Thibaudeau
11 h 30 Pause
12 h Table ronde : … et la science ?
Avec François Gonon – Louis Sciara – Christian Cazeneuve
13 h Intermède
Samedi après-midi : L’inconscient, aujourd’hui ?
Il a fallu que la science moderne disqualifie la prétention des ontologies (mythes et religions) à l’universalité, pour que devienne perceptible l’existence de l’inconscient freudien, savoir indisponible concernant le réel du sujet. La psychanalyse s’est attachée à déchiffrer et interpréter ce qui en faisait signe. Se peut-il que les opérations contemporaines sur le langage (cf. le numérique), les idéologies pour lesquelles la singularité est forclose (le scientisme), le rabattement du savoir sur la connaissance, le rejet des choses de l’amour par le Discours Capitaliste (et donc du transfert), soient sans impacts sur les analysants ? Y’a-t-il du nouveau du côté de la demande et des attentes de ceux qui viennent en analyse aujourd’hui ? Comment maintenir la dimension subversive de la psychanalyse, lorsque tous les appareils de discours et de pensée qui soutiennent la société visent à dénier l’inconscient et son savoir ? Mais est-elle véritablement en danger ?
14 h 30 Ouverture musicale par Adèle Jacquet-Lagrèze
14 h 45 L’inconscient
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- Deux jumbos dans mon jardin. Rêve, analyse, écriture, par Stéphanie von Hayek
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- De l’(a) structure à l’(a) modernité, par Isabelle Morin
15 h 45 Le transfert
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- Vicissitudes du transfert…, par Sidi Askofaré
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- Dans la jungle des psys, le psychanalyste suscite-t-il encore du transfert ? par Christian Cros
16 h 45 Pause
17 h 15 Table ronde : Langue et langage
Avec Marie Jejcic – Yann Diener – Jean-Paul Rathier
18 h 30 Performance poétique : La réconciliation, de Philippe Bruno, interprétée par Nathalie Vannereau
19 h Cocktail (sur réservation)
Dimanche matin : La place de l’Autre/autre – Politique et cité
Née de la science, la médecine scientifique s’est heurtée à la résistance d’expressions du malaise dans la civilisation attribuées à la « psyché ». Pour elles ont été inventés les « psy ». Ceux qui sont à l’écoute des sujets ont permis de saisir la fonction sociale propre à chaque forme d’assujettissement. En outre, la psychanalyse avec Lacan a repéré l’usage des discours pour faire lien social et l’écosystème psychique qu’ils constituaient pour celui qui habite le langage. C’est avec des sujets manquant et désirant que se constitue le lien social, et encore avec eux que s’effectue la régulation de la Cité. De la sorte, l’inconscient se trouve au cœur de la politique. Communautarisme, radicalisme religieux, xénophobie, antisémitisme, ne disent – ils pas – entre autres accidents du lien social, du sujet et de leur articulation – ce contre quoi la psychanalyse pourrait être une base d’opération contre le (nouveau) malaise dans la civilisation ?
9 h Impromptu poétique de Estelle Dumortier
9 h 30 La cité dans la psychanalyse
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- Psychanalyste dans la cité, par Francis Hofstein
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- Le rejet de l’étranger et le malaise dans la culture, par Mario Uribe
10 h 30 Pause
11 h Restauration du lien social
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- « Nul homme n’est une île », par Guillaume Nemer
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- Peste ! par Rémi Brassié
12 h Table ronde : Demain la psychanalyse
Avec Mireille Bruyère – Jean-Pierre Lebrun – Dimitris Sakellariou
13 h Performance poétique de Estelle Dumortier
13 h 15 : Conclusion
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- … et alors ? par Thérèse Charrier
Tarifs et informations
110 € – 50 € tarif étudiants et demandeurs d’emploi – 30 € pour le cocktail
Contact : 0623113598 colloquenouveauxproblemes@gmail.com
Comité d’organisation
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- Christian Cazeneuve
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- Isabelle Espérou
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- Anne-Sophie Guillen
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- Marc Lescanne
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- Marie-Jean Sauret
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- Véronique Sidoit
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- Maria Triantafyllidou